Le Bourdon de Compostelle

Quand on observe les reliques, Saint-Jacques est toujours représenté avec un bâton à ses côtés. Cet objet devint donc le principal ustensile des pèlerins sur Compostelle et de tous les autres pèlerinages du monde. Au Moyen- ge, le bourdon était ainsi l'unique compagnon de route ! Ce bâton était d'une aide précieuse pour la marche, mais il servait aussi à se défendre…

Histoire du bourdon : Quand on observe les reliques, Saint-Jacques est toujours représenté avec un bâton à ses côtés. Cet objet devint donc le principal objet des pèlerins sur Compostelle et de tous les autres pèlerinages du monde.

Au Moyen-Âge, le bourdon était ainsi l'unique compagnon de route !

Ce bâton était d'une aide précieuse pour la marche, mais il servait aussi à se défendre .... C'est grâce à lui que les pèlerins parvenaient à repousser les brigands et à braver les animaux sauvages. C'était un prêtre qui remettait le bâton aux jacquets, et ils le faisaient bénir avant de quitter leur village pour se rendre à Santiago.

Il y a quelques années, un ébéniste, Charles-Henri Ravanne, artisan passionné, avait installé son atelier de fabrication de bourdons dans le village de Bellocq. Ne disposant d'aucun modèle, l'artiste avait du s'inspirer de différentes images. Il s'était ainsi bâti une réputation auprès des pèlerins en recréant le traditionnel bâton du Moyen-Âge. Charles-Henri Ravanne s'est aujourd'hui retiré et c'est Jean-François Demange, un associé qui a repris cette activité avec le même soin que C.H. Ravanne. L'atelier n'est plus à Bellocq en Béarn, mais est à Bustince-Iriberry au Pays Basque.

Description du bourdon : Un véritable bourdon du pèlerin est fabriqué en deux parties : Il y a le pommeau (la poignée) qui est composé de deux boules en bois situées à chaque extrémité de la poignée : l'une sur laquelle le pèlerin pose sa main lorsqu'il marche, l'autre pour bénéficier d'un bon appui lorsqu'il veut se poser. Certains en possèdent une troisième, entre les deux autres, coupant ainsi le pommeau en deux parties. La seconde partie, le fût – c'est-à-dire le bâton - est équipée, à son extrémité la plus basse, d'une pointe en acier.